La David Bloch Gallery présente l’exposition personnelle de l’artiste français Alëxone Dizac intitulée « Banana Spleen ».
Présentant des oeuvres sur tissus, sur papiers et également un nouveau volume ; Alëxone Dizac fera de la David Bloch Gallery son propre terrain de jeux.
Entre tissus cosmopolites, savoir-faire de l’artisanat marocain et univers fantasmagorique de ses personnages, l’artiste nous livrera sa propre vision du Spleen.
Cette exposition intimement personnelle pour l’artiste nous fait voyager dans un univers peuplé d’animaux à la fois étranges et familiers.
Son imaginaire sans limite permet au spectateur de se perdre dans le labyrinthe visuel des différentes dimensions de ces aventures animalières, à la fois noire et colorée, violente et enfantine.
Alëxone Dizac exprime sa mélancolie colorée à travers son oeuvre douloureusement humoristique.
Son oeuvre dépeint une satire sociale contemporaine empreint d’une certaine ironie latente.
Banana Spleen transcrit ainsi la quintessence de profonds sentiments contradictoires de l’artiste.
Cette exposition s’annonce comme un voyage esthétiquement détonnant.
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Né en 1976. Vit et travaille à Paris.
Tout comme son nom dont les trois dernières lettres trahissent son passé de tagueur, l’oeuvre d’Alëxone est marquée par l’empreinte indélébile du graffiti. Il se fait connaître au début des années 90 avec ses “oediperies” qu’il réalise alors dans les rues ou ailleurs, qui mêlent graffiti, calligraphie épurée et installation in situ élaborée.
Même si aujourd’hui il semble s’en éloigner, on retrouve toujours les stigmates de la rue dans son travail. Elle lui a enseigné ce que l’on n’apprend pas en école d’art et son oeuvre n’en est que plus riche. Au fil des années, Alëxone a développé un univers fantasmagorique très coloré, peuplé d’animaux et de personnages étranges dont il pousse la difformité à l’extrême. Son oeuvre est minutieuse et détaillée, le fruit d’un travail régulier et soutenu.
Alëxone Dizac peint des actes de bravoure. Entre jeux de mots et d’esprit, dans le brouhaha de joyeuses fictions et le tourbillon des couleurs s’étale le spectacle d’une société animalière en fusion, qui fait entendre la vox populi avec une malice très démonstrative. Si l’on comprend vite la thésaurisation de multiples référents parmi lesquels le graffiti, l’Art Byzantin ou la bande dessinée, on devinera derrière cette Fantasia la profondeur d’un équilibre spécifique, celui d’une trame labyrinthique sur fond de ludique rhétorique. Bibliophage, l’artiste parisien file tout en finesse un coton des plus doux. Mais la vitalité de sa peinture pourrait être garante de celle du monde. Couleurs vives, scènes cocasses, personnages bigarrés suscitent le rire et amusent. L’artiste se complaît à intégrer des références, à multiplier les clins d’oeil, les jeux de mots, à associer des idées insolites, créant ainsi une véritable proximité entre lui et le spectateur qui en saisit le sens.
Sa première monographie, “Came A Yeux (Drug for Eyes)”, a été publiée en novembre 2007 aux éditions Kitchen 93.