La David Bloch Gallery est enchantée d’investir les murs du lobby du Fairmont Rabat-Salé pour présenter les œuvres des artistes L’OUTSIDER et TANC .
Les artistes français – représentés par la galerie respectivement depuis 2018 et 2010 – présenteront des séries d’œuvres sur toile.
Le vernissage a eu lieu lieu le Jeudi 10 0ctobre à 18H30 en présence des artistes.
L’exposition se tiendra jusqu’au 8 Décembre 2024.
L’OUTSIDER
L’Outsider est né en 1984. Il vit et travaille en Bretagne.
Yann Le Berre, alias L’Outsider, s’initie dès 17 ans aux codes et techniques du graffiti – il est fasciné par la liberté et l’énergie de cette pratique qui investie l’espace urbain.
Ses études à l’École Boulle l’amènent à Paris, dont il sort major en 2006.
Bien que souffrant de dyslexie aiguë, il a constamment travaillé avec les lettres et les mots.
Progressivement, il développe un style caractéristique façonnée par l’architecture, le graphisme, l’art contemporain et élargie par la diversité des cultures qui l’inspirent.
Son rapport au graffiti évolue peu à peu et se détache de la lettre révélant ainsi une audace transition vers l’abstraction et le constructivisme.
Des œuvres très graphiques, qui percutent l’oeil ou posent une énigme, et qui s’immiscent peu à peu dans le monde de l’art et dans l’univers des galeries.
Avec les années un « style » s’affirme et aussi une méthodologie.
Il travaille sur des thématiques diverses qu’il décline sur une dizaine de peintures et au gré de ses inspirations, ses lectures ou même ses recherches artistiques.
Les thèmes abordés tendent vers l’abstraction et l’art contemporain. Il aime les références de sciences, astronomie et tout sujet qui l’inspire.
Cela s’est traduit par des expositions à Paris, Zurich et Marrakech notamment.
Néanmoins, il adhère toujours à la pratique dans l’espace public, qui repose principalement sur l’action spontanée, l’intuition et la spécificité du site.
TANC
Né en 1979 à Paris. Vit et travaille à Paris.
Tanc a déjà exposé à travers le monde. Ce qui le caractérise, c’est l’unicité de son style, une caractéristique qu’on comprend plus quand on apprend que Tanc a grandi avec le graffiti. Il considère que l’art de la rue est éphémère et que l’action est plus importante que le résultat.
Pour lui «artiste est un mode de vie», l’investissement doit être total et l’intégrité absolue.
Au début des années 2000, il se concentre sur un travail d’atelier et se démarque tout de suite des graffeurs traditionnels par son travail basé sur le trait. Une recherche sur la synthèse. D’abord de son nom, puis de celle des tags en général, puis des personnes, de la musique, et pour finir de son sujet préféré : la vie.
Essentiellement basé sur le trait, son travail ne cherche pas à être parfait mais plutôt spontané.
C’est l’état dans lequel il est qui va définir sa densité et sa rigueur. Son rythme cardiaque actionne son bras à la manière d’un métronome, il ne doit pas essayer de contrôler ce flux mais juste de comprendre la composition qu’il fait apparaître en équilibre entre son conscient et son inconscient.
Il compose sa musique et ses toiles d’une manière spontanée. Il est dense ou léger, rigoureux ou déstructuré, Tanc ne joue pas, il vit son art.
Il signe ses toiles Tanc comme il signe les murs de ses tags depuis l’adolescence. Cette discipline est d’abord l’exutoire instinctif d’un besoin d’expression : il se réapproprie l’espace urbain en criant son nom à la ville avec force. Bientôt, les
lettres disparaissent et Tanc s’engage dans une recherche formelle abstraite.
En concentrant son travail sur le trait et la couleur, il renouvelle la recherche picturale classique en la confrontant à la vivacité première de l’art de la rue : prépondérance de l’action, perfection du geste, acceptation de l’aléa et expression d’une singularité forte.
Avant tout, ses oeuvres frappent par leur intensité, leur musicalité et la vibration des lumières et des matières.
L’action, l’énergie et l’émotion de l’artiste touchent le spectateur de la façon la plus sensuelle, intime et immédiate.