Olivier SWIZ présente sa troisième exposition personnelle « SHAPED PAINTINGS » à la David Bloch Gallery.
L’artiste français – représenté par la galerie depuis 2015 – présente une série d’œuvres sur métal.
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Pour cette occasion, l’artiste a choisi d’approfondir un travail sur le support et sa forme déjà initié lors de ses précédentes expositions. Ainsi, sera déployé un corpus d’œuvres nouvelles, dont les formes iconoclastes sont directement tirées des dessins de l’artiste qui poursuit sa recherche formelle sur son environnement urbain, ses mutations architecturales et ses zones en transition.
Ici, ce n’est plus le support qui contient l’esquisse mais bien les travaux préparatoires qui définissent les contours de la pièce à venir. Des découpes précises de métal réalisées au laser se plient ainsi aux lignes acérées d’Olivier, se soumettent à ses constructions profondes et l’émancipent des contraintes plastiques de la toile rectangulaire.
Par la superposition des éléments et un subtil jeu d’ombres et de couleurs, le spectateur est invité à pénétrer chaque œuvre, en apercevoir les parties dissimulées et à se frayer un chemin parmi les différentes strates, comme un promeneur audacieux pousserait les portes d’un lieu abandonné.
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SWIZ est un artiste français né en 1983. Il vit et travaille à Paris.
Swiz vient à la peinture par la découverte du graffiti, en 2000, encore adolescent mais déjà attiré d’instinct par une approche du langage comme combinaisons expérimentales de formes, de couleurs et de sens. Après avoir fait ses armes dans le graffiti parisien, avec un goût prononcé pour les no man’s land urbains, Olivier s’est émancipé du writting pour développer un travail en atelier.
Les œuvres présentées ici apparaissent comme des interprétations libres de l’environnement de Swiz, vu à travers le prisme des formes et couleurs. Constructions et architectures sont ici injectées dans un langage hybride, appliquant une rigueur mathématique dans la déconstruction puis la retranscription de ces informations. L’artiste extrait de son environnement un registre formel lui servant à créer de nouveaux espaces, où les constructions classiques laissent place à une géométrie complexe et dynamique. Le travail sur toile révèle des territoires aux volumes fragmentés, tranchés de manière nette par des lignes radicales.
Les structures élaborent des strates, invitant le spectateur à la circulation en se déplaçant devant les œuvres pour se frayer un chemin, en percevoir les parties cachées ou invisibles, les portes entrouvertes. Elles sont conçues dans le but de générer de nouveaux espaces sous-terrains reposant sur la notion de recouvrement et les volumes évidés donnent à voir tant qu’ils dissimulent. Chaque pièce peut alors être perçue comme une piste, l’élément d’un plan imaginaire à déchiffrer.